Dans
le
Grand Dictionnaire
de
Géographie Universelle par
Bécherelle,
publié en 1859, on relève à la lettre
"R" le texte suivant :
"RASNES:
bourg et commune de France, département de l'Orne
(Normandie), arrondissement et à 23 km d'Argentan, canton
d'Ecouché, à 213 kms de Paris, 2786 habitants.
Fabrique d'outils aratoires, forges et haut fourneau, fers
laminés, fers forgés au bois et à la
houille. Foires: le 4 Janvier, 2 Février, 3 Mars, 7 Mai.
Château gothique remarquable. Aux environs, sources d'eau
minérale froide.
Rânes est un bourg très ancien où eut
lieu en 1432 un combat à outrance entre trente
français et trente anglais. Ces derniers furent
défaits et mis en fuite".
Dans divers Almanachs de l'Orne, on relève les chiffres
suivants:
1866:
2096 habitants
1907: 1492 habitants
1930: 1096 habitants
et au dernier recensement [1962]:
1138 habitants
De nos jours, le bourg de Rânes se présente
entièrement reconstruit après les
événements de 1944. L'architecture des maisons de
construction récente, s'harmonise très bien avec
les rares habitations échappées par miracle aux
bombardements. La coquette bourgade rânaise dans le site
vallonné du bocage normand (pays du Houlme) se trouve
à proximité des massifs d'Ecouves et d'Andaines
et d'autre part aux confins de la plaine d'Argentan, de la Suisse
Normande et des Alpes Mancelles. [...]
Pays essentiellement de prés et de bois, la commune
s'étend sur 3417 hectares et compte 80 hameaux et villages.
[
La commune comptait
environ 1200 habitants durant la Seconde Guerre Mondiale ; elle en
compte actuellement moins de 1000]
Extrait
de la Monographie réalisée par le
syndicat d'initiative de Rânes en Mars 1966.
Document
présenté dans le cadre de
l'émission
Bonjour
Monsieur le Maire sur Europe 1
Plan
des commerces du bourg de Rânes de 1939 à 1944
Cliquez
sur le plan pour l'agrandir
"En 1939 comme
maintenant, [Rânes] est une localité avant tout
rurale. Le paysage d'herbages
et de clos entourés de haies n’étant
guère propice à de grandes cultures,
les 200 exploitations que comprend la commune, sur une quinzaine
d'hectares en
moyenne, sont portées avant tout sur l'élevage.
Néanmoins, de sa position de
carrefour Rânes tient aussi ses propres commerces et artisans
(voir carte sur
les commerces et artisans en annexe) ainsi qu'un médecin,
une officine de
pharmacie, un pensionnat de garçons, deux écoles,
l'une de filles, l'autre de
garçons, ainsi que des œuvres sociales assurant le
bien être des
Rânais."
Extrait
de:
Jean-Philippe Bignon,
Rânes
pendant la
seconde guerre mondiale
Mémoire (Histoire), Université de Caen,
1994. 67 p. + annexes
Légende
1.
Epicerie E. Hamon; 2. Hôtel E. Esnault (puis Buhin,
"La Croix verte"); 3.
Hôtel Hélène Olivier; 4. Patronage
paroissial et chapelle;
5. Bourrelerie Godefroy; 6. Garage Lucien Dougé; 7.
Gendarmerie; 8.
Café Lucien Bouchard; 9. Machines
Agricoles; 10. Charronnage Lucien Bouchard; 11. Café
Dalifart (puis Roger Millet); 12.
Epicerie Dalifart (puis Roger Millet);
13. Bourrelerie Maurice Moulin; 14. Epicerie Graineterie Lebreton; 15.
Hôtel Saint-Pierre;
16. Modiste; 17. Epicerie Violet; 18. Marchande de
nouveautés Deschamps; 19.
Boulangerie André Duval; 20. Marchande de
chaussures
Bélier; 21. Sabotier; 22.
Coiffeur; 23. Coiffeuse France David; 24. Menuiserie Gouley; 25
Quincaillerie
Niepceron; 26. Quincaillerie Albert Sochon; 27. Sabotier
Ferrand
(père); 28.
"Café du Commerce" (Oger); 29. Charcuterie Joseph Bruneau;
30. Menuiserie;
31.
Maçon; 32. Peintures Commin; 33. Ferme Jean Bisson (vente de
bois); 34. Scierie Émile Hamard; 35.
Café-tabac et essence Lantoine; 36. Marchand de chaussures
Gentil. 37. Coiffeur
Chenevarin; 38.
Pharmacie; 39. Boucherie Henri Bouquerel; 40.
Maréchal-ferrand
Léveillé; 41. Garage
Lantoine; 42. Marchand de chaussures Roger Ferrand (fils); 43.
Menuiserie
Requier; 44.
Boucherie Lucien Chauvin; 45. PTT; 46. Nouveautés Verrier;
47.
Atelier Niepceron; 48.
Modiste Amard; 49. Café, Boulangerie, Epicerie et
Graineterie Émile Claude; 50.
Menuiserie Clovis Lemière (avec son fils Maurice).
Plan
de Rânes avant 1944 (compléments)
établi par Jean Jaigu
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sur le plan pour l'agrandir
Correction de légende: Mécanicien-cycles
(à côté de la forge Leroy) - il sagit de Louis
Fontaine (sa femme était lavandière et ils avaient une
fille prénommée Odette) et non de Fernand Fontaine, mort
en déportation en mars 1945 à Nordhausen après
être passé à Buchenwald et Dora-Ellrich.
Place
centrale, ancienne mairie
La Mairie et la Place
La Place du Marché
La Place du Marché et la Mairie
La Place et la MairieLa MairieLa Mairie
La Mairie et la PlaceLa Mairie et une cérémonie en l'honneur des anciens combattants
(peut-être lors de l'inauguration du monument aux morts)
La Mairie et une cérémonie en l'honneur des anciens combattants
(peut-être lors de l'inauguration du monument aux morts)
Le
Marché au Beurre et l'Hôtel de Ville
La Mairie sera très
endommagée lors des bombardements de la
Libération, le 15 août 1944.
Elle ne sera pas
reconstruite.
La Mairie et la Route de
Carrouges un jour de marché
Le marché
La Place,
côté Nord
La
Place, côté Sud
La Place de la Mairie
Le monument aux morts
Inauguration du monument aux
morts (collection Mallet)
(merci à Jean-Bernard
Vérot pour cette photo et quelques autres...)
L'hôtel Nugue-Aubert
L'hôtel de la
Croix-Verte
L'hôtel Saint-Pierre
Le chateau (1)
Le chateau (2)
Le chateau (3)
Les
murs d'enceinte furent reconstruits moins hauts
après la Libération
Le chateau (4)
Le chateau (5)
Le chateau (6)
Le chateau, vue sur le parc
L'allée se prolonge
directement sur la route de
Fromentel
Le chateau vu du parc
Le chateau vu du parc
Le chateau et le clocher
L'étang du parc
L'orangerie du chateau
La
Place de l'Eglise
La photo est
antérieure
à la Première Guerre
Mondiale car le monument aux morts est absent
L'Eglise (1)
L'Eglise (2)
L'Eglise (3)
L'Eglise (4)
L'Eglise (5)
L'Eglise (6) et une cérémonie en l'honneur des anciens combattants
(peut-être lors de l'inauguration du monument aux morts)
L'Eglise (7)
Intérieur de l'Eglise
(1)
Intérieur de l'Eglise
(2)
Intérieur de l'Eglise
(3)
Photo plus récente que
la
précédente: les chaises
ont été remplacées par des bancs et la
chaire en
bois par une chaire en albâtre. On voit cependant toujours la
corde des cloches; leur électrification sera
réalisée en 1934.
Le calvaire de la Toutainerie
Le calvaire sur la route de la
Ferté-Macé
La rue Traversière
Salle Saint François, route de la
Ferté-Macé
connue sous le nom "Le Patronnage"
Route de La
Ferté-Macé (1)
Route de La
Ferté-Macé (2)
Route de La
Ferté-Macé (3)
Route
de Carrouges (1)Route
de Carrouges (2)
Route
de Carrouges (3)
Route
de Carrouges (4) vers 1900
Route
de Carrouges (5)
Route
de Carrouges et des Yveteaux
Route
de Vieux-Pont (1)
Route
de Vieux-Pont (2)
Route
de Vieux-Pont (3)
Le châlet, route d'Ecouché
Route d'Ecouché (1),
le châlet
Route d'Ecouché (2)
Route d'Ecouché (3)
Route d'Ecouché (4)
Route d'Ecouché (5)
Route d'Ecouché (6)
Route d'Ecouché (7)
Route d'Ecouche (8)
L'Ecole Supérieure et
la Gendarmerie
La Gendarmerie et l'Eglise
Le pensionnat de
garçons (1)
Le pensionnat de
garçons (2)
Entrée du pensionnat
La salle des sciences du
pensionnat
Les pensionnaires de
Rânes en 1934 ou 1935
La fanfare de Rânes en
1910 (?)
La fanfare de Rânes:
photo prise probablement en 1933 ou 1934
lors d'un déplacement de la fanfare à Rouen
[date exacte et lieu de prise de vue inconnus]
La
fanfare de Rânes: photo prise probablement en 1935 ou 1936
à côté du château (on
remarque le mur
d'enceinte qui est plus haut qu'actuellement).
De gauche à droite: Lecois, Boillon, Gautier, Carlin, Pierre
Hamon (déporté en 1944), ?, Serrin, Pierre
Peccatte,
Georges Bouquerel, ?, Besnier, Robine, Lescoat, Serée,
Martineau, Verrier, Charles Sérée, Marcel Claude,
Hamon,
Lefèvre, ?, Ferrand
La pharmacie avant guerre
(collection Arthur Mourez)
La
pharmacie avant guerre (collection Arthur Mourez)
Les forges de
Rânes
« La
métallurgie de la fonte et du fer eut -pendant des
siècles- une place importante dans l'activité de
Rânes. Après une exploitation de type artisanal
sur
plusieurs sites avec des forges à bras, une
véritable
industrie se développa au sud du bourg (avec haut-fourneau
fonctionnant au charbon de bois, forges (voir forgeage) : fenderie puis
laminage...) sur la rivière actuellement appelée
le
Couillard, à partir de la fin du XVIe siècle ;
après plus de deux siècles d'activité
intense, le
déclin arriva au milieu du XIXe siècle (comme
à
Carrouges, au Champ-de-la-Pierre, à Boucé...) et
l'activité cessa définitivement en
1885. »
Extrait
de l'Encyclopédie Wikipedia
Voir aussi :
- Le
minerai de fer de Rânes par Bernard Langellier
- Notes
sur les forges de Rânes par Georges Lepage,
Bulletin de la Société historique et
archéologique de l'Orne, 1961
Les photos ci-dessous proviennent de la collection Arthur Mourez.
Forgerons à
Rânes
La Grande Forge
La Petite Forge
La Petite Forge
Les Forges